Association pour la Sauvegarde du Ramesseum

Le Ramesseum

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LE RAMESSEUM EN QUELQUES MOTS... C'est le "tombeau d'Osymandias" de l'historien grec Diodore de Sicile (Ier s. avant notre ère), le "Memnonium" du géographe Strabon (Ier s. avant notre ère/Ier s. de notre ère) et le "Rhamesséïon" de Jean-François Champollion et d'Ippolito Rosellini qui, lors de l'expédition franco-toscane de 1828-1829, lui donnèrent le nom qu'il porte encore aujourd'hui. Édifice parmi les plus grandioses de la rive occidentale de Thèbes, le Ramesseum a été construit au XIIIe siècle avant notre ère par l'un des plus illustres pharaons du Nouvel Empire : Ramsès II (1279-1212). Ce vaste complexe, implanté à la lisière des terres agricoles et du piémont de la chaîne libyque, est aujourd'hui en partie ruiné, mais sa superficie d'antan est estimée à près de dix hectares. Il comprenait un temple d'une belle élégance architecturale, un édifice consacré au culte de Touy (mère du roi) et de Nefertari (grande épouse royale), des aménagements portuaires et un bassin, enfin un important ensemble de bâtiments en brique de terre crue associés à la vie administrative, économique, juridique et socio-culturelle. Deux hauts murs d'enceinte entouraient le temenos auquel on accédait depuis l'Est, après avoir franchi un monumental portail aujourd'hui disparu. Entre ces murs, prenaient place des allées processionnelles qui bordaient le temple sur trois de ses côtés (nord, ouest et sud). Le plan de l'édifice est classique, comprenant parvis, pylônes, cours à portiques, salles hypostyles et sanctuaire, en somme des parties ouvertes et des parties fermées. Dans son état initial, venaient encore s'y greffer des chapelles secondaires, un complexe chthonien et un autre solaire, ainsi qu'une bibliothèque. Au sud de la première cour, subsistent les vestiges du palais royal (récemment restauré), où le souverain pouvait se rendre lors de ses visites à Thèbes. Ce palais de fonction, dont on devine par le plan conservé, la salle de réception, la salle du trône et les annexes, comprenait en façade une large ouverture désignée sous le nom de "fenêtre d'apparition", du balcon de laquelle Ramsès II distribuait, à l'occasion de circonstances particulières, de somptueuses récompenses aux dignitaires ou fonctionnaires les plus méritants. Plusieurs dépendances se partageaient l'étendue des secteurs administratifs et économiques qui occupent trois des côtés du temple. Au sud, avaient été installés une "maison de vie", des cuisines et des boulangeries, un économat et des ateliers. À l'ouest et au nord, prennent place de nombreux entrepôts où étaient stockés jadis les produits qui venaient des domaines agricoles de la Couronne ou émanaient de tributs des contrées étrangères. À l'intérieur de ces bâtiments voûtés étaient notamment emmagasinés le vin, la bière, les huiles et les graisses, le miel, les céréales et bien d'autres denrées encore, nécessaires pour la préparation des offrandes divines, mais qui étaient également consommées par le personnel de l'institution, voire remis en guise de salaire en nature aux fonctionnaires royaux et notamment aux artisans chargés de creuser et de décorer les tombes royales. Au nord-ouest, entre ces magasins, se dressait une longue salle à colonnes dont la fonction de «Trésor» (ou per-hedj) a été reconnue. C'est dans cet espace couvert et sans doute même protégé, que devait se trouver l’administration principale du temple. Dans d’autres officines, devaient être conservées et exploitées les matières les plus précieuses, comme les encens ou les baumes et les parfums que l'on utilisait essentiellement pour les cérémonies religieuses. Vers le nord-est, existaient de luxuriants jardins reproduits sur l’une des parois de la tombe de Nedjemger (TT.138) et même un bassin rituel qui devait aussi permettre d'approvisionner le temple en eau. Les fouilles n'en ont rien révélé jusqu'à présent, mais il est vrai que cette zone a été très bouleversée en raison des cultures dont l'extension atteint désormais les abords du premier pylône. [Texte © Christian Leblanc]. 

LA NOMENCLATURE DU RAMESSEUM

Les grandes zones du temple sont définies par trois lettres majuscules. Elles correspondent au découpage général du temple en grands secteurs :

Grandes zones du temple proprement dit :

PAR Parvis du temple PPY Premier pylône PCR Première cour SPY Second pylône SCR Seconde cour SHP Salle hypostyle SDB Salle des barques SDL Salle des litanies ZHS Zone des hypostyles sud BCN Bas-côtés nord BCS Bas-côtés sud ZXS Zone axiale des sanctuaires ZSN Zone des sanctuaires nord ZSS Zone des sanctuaires sud DBN Déambulatoire nord DBS Déambulatoire sud DBO Déambulatoire ouest

Grandes zones des annexes du temple :

TWY Temple de Touy PLR Palais royal STA Secteur A des magasins STB Secteur B, dit des cuisines est STC Secteur C des magasins STD Secteur D, dit des cuisines ouest STE Secteur E, dit de l’intendance STF Secteur F des magasins STG Secteur G des magasins STH Secteur H des magasins STI Secteur I des magasins STL Secteur L des magasins STM Secteur M des magasins STN Secteur N dit des offices administratifs STO Secteur O, dit de l’École ("Maison de Vie")

Grandes zones à l’extérieur du temenos :

APN Allée processionnelle nord APS Allée processionnelle sud APO Allée processionnelle ouest CRB Zone de la Chapelle dite de la reine blanche WAD Zone de la Chapelle du prince Ouadjmès

Plan ramesseum

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