Association pour la Sauvegarde du Ramesseum

Le Ramesseum d'antan

Des touristes vêtus de blanc, coiffés d’un panama ou d’un chapeau recouvert d’un voile, viennent découvrir des temples encore ensablés et des statues à peine sorties de terre... Ils remontent le Nil dans d’élégantes dahabiehs ou passent l’hiver à Louxor ou à Assouan dans de somptueux palaces.

D'après André Dutertre, Description de l'Égypte (1809).	Dessinateurs, peintres et photographes

Ils témoignent de l’Egypte des siècles derniers

Artistes, aventuriers, égyptologues

En dessins, aquarelles, peintures ou lithographies, Frédéric Ludwig Norden (1737), Richard Pococke (1740), Emile Prisse d’Avennes, Gian Battista Belzoni, Jean-François Champollion, Ipolitto Rosellini, Nestor L'Hôte, etc… ont restitué les premiers témoignages ‘visuels’ de cette Egypte du début du XVIIIe au milieu du XIXe siècle. À cela s’ajoutent bien sûr les plus connus, la colossale Description de l’Egypte issue de l’expédition de Bonaparte (notamment le gigantesque travail réalisé par Dominique Vivant Denon) et un peu plus tard les lithographies de David Roberts.

Les photographes ‘orientalistes’

1839 : une invention merveilleuse

C’est en 1839 que l’association lumineuse de Nicéphore Niepce et de Louis Jacques Daguerre, donne naissance à l’invention de la photographie. La mise au point de ce procédé complexe est une véritable révolution. Les personnages, paysages… sont restitués comme ils sont, dans leur réalité, sans interprétation personnelle.

La chambre noire nous révèle de véritables trésors

Avec leur lourd et encombrant matériel (la fameuse ‘chambre noire’), les photographes ‘orientalistes’ sillonnent alors l’Egypte et le Moyen-Orient. Que ce soit par daguerréotypes (Frédéric Goupil-Fesquet), calotypes (Maxime du Camp), ou photographies sur verre (Francis Frith), les témoignages de l’Egypte de cette l’époque nous sont, grâce à eux, accessibles aujourd’hui. Gustave le Gray, Félix Bonfils, Antonio Beato, Francis Frith, Hippolyte Arnoux, Wilhelm Hammerschmidt, les frères Zangaki, Pascal Sebah, les frères Abdullah, G. Lekegian, Henri Béchard, Lehnert et Landrock et tant d’autres… font le voyage et rapportent des centaines de plaques ou clichés.

Un apport considérable pour l’égyptologie

Les égyptologues (comme Emile Brugsch, Théodule Devéria ou encore Gaston Maspero) se mettent alors à utiliser la photographie lors de leurs fouilles et découvertes. Impossible de ne pas citer Harry Burton, qui photographiera les innombrables pièces du trésor de Toutankhamon. Qu’ils soient tous remerciés pour les photos qu’ils nous ont laissées : elles constituent des témoignages inestimables. Elles nous permettent notamment de voir l’étendue du travail réalisé par les égyptologues sur les différents sites pharaoniques. (Texte © Marie Grillot).

Dans l'album Le Ramesseum d'antan que nous présentons sur ce site de l'ASR, c'est toute la documentation relative au célèbre temple de millions d'années de Ramsès II, déjà glanée et qui sera enrichie au fur et à mesure de notre quête, que nous livrons à la connaissance de nos membres. Pour le plaisir des yeux... mais aussi par souci de comparaison avec le Ramesseum d'aujourd'hui...